Handicap de l’enfant et taux d’incapacité

Handicap de l’enfant et taux d’incapacité

Avoir un enfant handicapé à charge implique d’être quotidiennement confronté à un ensemble de problèmes. C’est pourquoi il y a des structures comme la maison départementale des personnes handicapées –MDPH, pour vous épauler. En outre, vous avez droit à un éventail d’aides financières. Mais avant, votre enfant devra se faire évaluer par une équipe de spécialistes.

Ensuite, selon son taux d’incapacité, vous allez être orienté vers différentes aides. Tout cela est assez intéressant et vous devez certainement avoir plusieurs questions sur le sujet. Si c’est le cas, les lignes suivantes vous livrent de plus amples détails sur le handicap de l’enfant et le taux d’incapacité.

 

MDPH et taux d’incapacité, quelles utilités ?

Lorsqu’une personne est handicapée, malade ou âgée, c’est le taux d’incapacité ou TI qui permet d’exprimer son degré de dépendance. Cela dit, ce taux met aussi en exergue l’aide dont votre enfant doit bénéficier dans sa vie quotidienne.

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Le rôle du taux d’incapacité

Le taux d’incapacité est un critère essentiel dans l’attribution de certains avantages ou prestations. Votre enfant doit alors bénéficier d’aides venant de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées –CDAPH.

Une fois ce pourcentage d’incapacité fixé, un enfant est officiellement reconnu comme personne handicapée. Il ne reste plus qu’à identifier le type de prestations sociales dont il peut bénéficier. À noter que le TI doit être compris entre les deux fourchettes les plus élevées –soit 50 % et 80 %.

Le rôle de la mdph

La fixation du taux d’incapacité étant une tâche sensible, elle est confiée à des équipes pluridisciplinaires de la mdph. Ces experts se chargent d’identifier un ensemble de difficultés auquel fait face un enfant. Ce peut être des soucis pour s’habiller, se laver ou se rendre à l’école.

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C’est donc sur leur décision finale que repose le déblocage des allocations pour mettre en œuvre les aides humaines et/ou matérielles. De cette manière, malgré sa situation de handicap, votre enfant peut mieux vivre et s’épanouir dans son environnement.

Des aides variées

À l’aide du taux de handicap évalué par la mdph, votre enfant peut se voir mettre en place un projet personnalisé de scolarisation -PPS. Cela se fait avec la collaboration des écoles jusqu’à l’enseignement supérieur. Ce taux va aussi déterminer les moyens pédagogiques lui seront consacrés et éventuellement l’accompagnement par une personne dédiée aux enfants en situation de handicap –AESH.

MDPH, le cas particulier de la dyslexie

Un enfant atteint de dyslexie est victime d’un trouble de l’apprentissage du langage écrit. Cette affection se classe dans la même catégorie avec la dysphasie, la dyspraxie ou la dyscalculie. Elle peut concerner des enfants normalement scolarisés qui ne présentent pas de déficience intellectuelle.

Ces enfants ne sont ni sujet à un problème sensoriel –audition, vision, ni à une lésion neurologique. En revanche, ils ont un retard de lecture d’au moins 18 mois. Dans tous les cas, il revient au MDPH de donner son point de vue sur la dyslexie et taux d’incapacité. Surtout que la dyslexie peut aussi occasionner des problèmes sociaux, de comportement ou d’anxiété.

Comment est calculé le taux d’invalidité mdph ?

Pour effectuer le calcul du taux d’invalidité d’un enfant, vous devez vous rendre la Maison départementale des personnes handicapées de votre département. Il y a une équipe de médecins, infirmiers, ergothérapeutes et travailleurs sociaux pour faire ce travail.

Les critères de fixation du TI

Le calcul du taux d’incapacité est règlementé par le décret 2007-1574 du 6 novembre 2007 qui constitue une sorte de guide-barème. Cette évaluation tient à la fois sur des actes élémentaires de la vie scolaire, professionnelle, sociale et domestique. En d’autres termes, le taux d’incapacité ne se limite pas à la seule nature médicale de l’affection qui est à l’origine du handicap d’un enfant.

Il y a au total 7 actes élémentaires pris en compte pour fixer le TI. Les spécialistes évaluent si l’enfant est à même de se comporter de façon logique et sensée, se repérer dans le temps et les lieux, et d’assurer son hygiène corporelle. Ensuite vient l’aptitude à s’habiller et se déshabiller de façon adaptée, à manger des aliments préparés, à assumer l’hygiène de l’élimination urinaire et fécale.

Le dernier point porte sur la capacité de l’enfant à effectuer les mouvements –se lever, s’asseoir, se coucher, et les déplacements –au moins à l’intérieur du logement.

L’évaluation des résultats

Si au terme de l’évaluation votre enfant présente un taux d’incapacité en dessous de 50 %, l’on considère qu’il est sujet à des troubles légers n’ayant aucune n’entrave sur sa vie quotidienne. En d’autres termes, son handicap est reconnu par la MPDH, mais ne lui donne pas droit aux allocations. C’est notamment dans cette catégorie qu’une dyslexie pourra être classée.

Ensuite, si votre enfant rencontre de vraies difficultés comme une déficience importante du langage –et de la parole, pour suivre les cours en primaire, son taux d’incapacité se situe entre 50 % et 79 %. Bien que son autonomie soit conservée dans les actes élémentaires quotidiens, des troubles importants entravent sa vie sociale.

Enfin, un taux d’incapacité supérieur à 80 % signifie qu’un enfant souffre de graves troubles allant jusqu’à altérer la majeure partie de sa vie quotidienne. C’est notamment le cas si votre enfant de 12 ans a besoin d’une aide constante pour se laver ou s’habiller.

Quelles sont les aides au taux d’incapacité ?

Comme mentionné plus haut, le taux d’incapacité d’un individu détermine le type d’aides auxquels il va avoir droit. On peut citer l’allocation aux adultes handicapés –AAH, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé, le complément de ressources –CPR, et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé –AEEH.

Le taux d’incapacité élevé donne aussi droit à la carte mobilité inclusion –CMI ou à l’Allocation Adulte Handicapé –AAH. Instaurée par la loi du 11 février 2005, cette dernière allocation a pour but de fournir un revenu minimum garanti aux personnes en situation de handicap –sans ressources ou avec des ressources modestes.

L’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé n’exige pour sa part aucune condition de ressource. Elle peut aussi être complétée par des compléments attribués en fonction de la nature et de la gravité du handicap de votre enfant de moins de 20 ans. Ce dernier doit présenter un taux de handicap supérieur à 80 % qui nécessite des dépenses très coûteuses pour son suivi.

Comment demander un taux d’incapacité ?

L’accès aux droits –aides financières, allocations, prestations, CMI, RQTH etc., se fait suite au dépôt d’un dossier auprès de la MDPH de son département. Il n’y a pas de période fixe pour faire une demande de taux d’incapacité. Mais si vous avez un enfant en situation de handicap, il est préférable de commencer cette procédure au début de l’année civile. De cette manière, il y a suffisamment de temps jusqu’à la prochaine rentrée scolaire.

Vous avez aussi la possibilité de faire une demande en ligne à travers un formulaire disponible sur le site de la MDPH de votre département. Une fois le formulaire complété, vous devez compléter les pièces jointes demandées selon votre situation. Il faut notamment exprimer votre projet de vie en évoquant les besoins de votre enfant et ses attentes.

Un autre volet vous permet d’indiquer directement les droits pour lesquels vous souhaitez faire une évaluation du taux d’incapacité.

Conclusion

En définitive, une personne confrontée au handicap d’un enfant à charge peut solliciter des aides financières et matérielles. Pour cela, il est nécessaire d’identifier son taux d’incapacité en faisant une demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées. Une équipe de professionnels se charge alors d’évaluer l’autonomie de votre enfant dans ses gestes du quotidien et sa vie sociale.

Si le TI est inférieur à 50 %, cela signifie que votre enfant peut vivre sa situation sans aides financières. C’est notamment dans ce cas que l’on classe la dyslexie dans une certaine mesure. Mais si le taux d’incapacité va au-delà, vous allez percevoir l’Allocation d’éducation pour l’enfant handicapé –AEEH, et d’autres compléments. Cette procédure étant très importante pour l’avenir de votre enfant, faites-vous accompagner si vous avez du mal avec votre dossier.

 

À propos de l'auteur

Nadia El Amrani

Passionnée d'astrologie et de cultures du monde. Ayant des racines marocaines et ayant grandi à Marseille, j'ai été bercée par une fusion de cultures. L'astrologie est pour moi une manière d'explorer les liens entre les étoiles et nos destins. J'aime voyager, découvrir de nouvelles cultures et cuisines. La musique traditionnelle du Maghreb me transporte, et je prends plaisir à enseigner des danses folkloriques lors d'ateliers communautaires.