La sonde nasogastrique en aspiration est un outil médical essentiel pour divers traitements et diagnostics.
- Fonctions principales : Alimentation, hydratation, exploration et drainage gastrique.
- Indications : Troubles de déglutition, post-opératoire, pathologies digestives.
- Complications : Douleurs, perforations, hémorragies, malposition.
- Rôle infirmier : Soins, suivi, éducation et surveillance clinique.
- Entretien : Prévention de la sécheresse buccale, hygiène rigoureuse, et surveillance des complications.
La sonde nasogastrique en aspiration est un outil médical couramment utilisé pour divers traitements et diagnostics. Elle joue un rôle crucial dans la gestion des patients incapables de s’alimenter ou nécessitant un drainage du contenu gastrique. Cet article détaillera les procédures et les soins associés à l’utilisation de la sonde nasogastrique, explicitant les étapes d’insertion, les complications potentielles, et les meilleures pratiques pour l’entretien.
Sommaire
- 1 Objectifs, indications et contre-indications de la sonde nasogastrique
- 2 Guide infirmier : la sonde nasogastrique (sng)
- 3 Complications courantes liées à la pose d’une sonde nasogastrique et conduites à tenir
- 4 Conseils pratiques pour l’entretien et la surveillance infirmière des sondes nasogastriques
Objectifs, indications et contre-indications de la sonde nasogastrique
L’usage de la sonde nasogastrique, souvent abrégée SNG, couvre plusieurs objectifs médicaux vitaux. En premier lieu, elle sert à fournir une alimentation et une hydratation aux patients incapables de manger ou de boire normalement. Voici quelques indications principales :
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- Alimentation et hydratation pour patients avec troubles de déglutition
- Après chirurgies ou traumatismes maxillo-faciaux ou ORL
- Aspiration pour explorer des pathologies du tube digestif
- Recherche de bacilles alcoolo-résistants
- Traitement d’une hémorragie digestive
- Évacuation de l’estomac post-opératoire
- Administration de produits de contraste ou antidotes
Contre-indications
Il existe cependant des contre-indications à l’utilisation d’une sonde nasogastrique. Ces situations incluent :
| Contre-indications |
|---|
| Varices œsophagiennes |
| Fractures maxillo-faciales ou de la base du crâne |
| Interventions chirurgicales récentes au niveau du tube digestif supérieur |
| Anomalies œsophagiennes (ingestions caustiques, diverticules, sténoses) |
| Occlusions intestinales, diarrhées sévères, fistules à fort débit, pancréatites aiguës graves, refus du patient |
Ces contre-indications sont cruciales à reconnaître pour éviter des complications graves durant les soins.
Guide infirmier : la sonde nasogastrique (sng)
L’infirmier(e) joue un rôle essentiel dans la gestion de la sonde nasogastrique. Sa mise en place est régulée par le Code de la santé publique, nécessitant une prescription médicale et des compétences spécifiques. Les articles R.4311-5 et R.4311-7 du Code de la santé publique en délimitent le cadre législatif.
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Rôle et responsabilités de l’infirmier(e)
Les responsabilités de l’infirmier(e) en matière de sonde nasogastrique incluent :
- Soins et suivi des patients
- Administration et évaluation des médicaments
- Éducation des patients et de leurs familles
- Surveillance clinique et remplacement des sondes
- Communication avec les médecins pour adapter les traitements
- Documentation dans le dossier du patient
Il est essentiel que les infirmiers assurent une préparation rigoureuse du matériel et du patient pour garantir un soin efficace et en toute sécurité.
Complications courantes liées à la pose d’une sonde nasogastrique et conduites à tenir
L’utilisation d’une sonde nasogastrique n’est pas sans risques. Les complications courantes incluent :
- Dommages tissulaires ou perforation de l’estomac
- Absence de coopération du patient
- Douleur, enroulement de la sonde
- Hémorragie nasale
- Obstruction des orifices, régurgitation
- Toux, larmoiements
- Mauvais positionnement de la sonde dans l’arbre trachéo-bronchique
Risques secondaires
Les risques secondaires tels que l’arrachement ou le déplacement de la sonde, l’obstruction, la douleur, le reflux gastro-œsophagien, l’infection, l’ulcération, le déséquilibre de la volémie et des électrolytes, et l’altération de l’image de soi doivent également être surveillés de près.
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La vérification du positionnement de la sonde nasogastrique peut se faire par divers moyens :
- Contrôle radiologique
- Injection d’air et contrôle auscultatoire épigastrique (whoosh test)
- Aspiration du liquide gastrique
- Mesure du pH du liquide aspiré
La radiographie est recommandée pour confirmer la position en cas de suspicion de déplacement accidentel.
Conseils pratiques pour l’entretien et la surveillance infirmière des sondes nasogastriques
Une hygiène rigoureuse et un suivi méticuleux sont essentiels pour assurer la sécurité et le confort du patient. Voici quelques conseils pratiques :
Préparation et insertion
Avant la pose, il est intéressant d’informer le patient, de vérifier la prescription, de préparer le matériel, et de respecter les règles d’hygiène. La pose doit être effectuée étape par étape, en vérifiant systématiquement la position de la sonde avant toute utilisation.
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Entretien et surveillance
L’entretien de la sonde nasogastrique inclut :
- Prévention de la sécheresse buccale
- Hygiène buccale et nasale rigoureuse
- Fixation correcte de la sonde
- Surveillance des complications potentielles
- Remplacement de la sonde en concertation avec le médecin
Le patient doit également être préparé pour un retour à domicile, avec une éducation détaillée sur les soins nécessaires.
L’utilisation d’une sonde nasogastrique est une procédure complexe mais cruciale dans de nombreux contextes médicaux. Une prise en charge appropriée, une préparation minutieuse et un suivi attentif sont indispensables pour maximiser les bénéfices et minimiser les risques.
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