Depuis la nuit des temps, l’hypnose exerce une attraction troublante sur l’esprit humain. Étant un phénomène longtemps entouré de mystère, cette modification de la conscience suscite aujourd’hui un vif intérêt scientifique. Quels sont donc les étonnants effets de cette pratique ancestrale sur notre organe pensant ? On fait le point ici !
Sommaire
Un état de conscience modifié
Lorsqu’une personne est hypnotisée, son activité cérébrale se trouve profondément altérée. Des examens par imagerie fonctionnelle comme l’IRMf ont révélé un pattern d’activation neuronale bien spécifique. On observe notamment une connectivité renforcée entre certaines zones clés.
C’est le cas du cortex préfrontal, siège des fonctions exécutives, et du cortex cingulaire antérieur qui régule l’attention. Une plus grande synchronie apparaît également entre les lobes temporaux, impliqués dans la perception, et les lobes pariétaux dédiés aux représentations spatiales et corporelles. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur des sites dédiés à l’hypnose.
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Une absorption mentale hors du commun
L’état hypnotique se caractérise par une focalisation extrême de l’attention et une capacité optimale à se couper des distractions environnantes. On parle d’« absorbement » pour décrire ce phénomène.
Les mesures d’activité neuronale montrent alors une sous-activation du réseau du mode par défaut, cette zone du cerveau responsable des pensées vagabondes et de la rêverie. À l’inverse, le réseau de saillance voit son activité décuplée. Géré par l’insula antérieure, il filtre les informations pertinentes pour nous et capte notre attention.
Une analyse logique court-circuitée
Bien que pleinement conscient, le sujet hypnotisé se trouve dans un état de conscience altérée, proche de la rêverie ou de la distraction. Il devient ainsi extrêmement réceptif aux suggestions, son sens critique étant pour un temps suspendu.
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Les scientifiques observent durant la transe une baisse d’activité du réseau de contrôle exécutif, notamment au niveau du cortex préfrontal et cingulaire antérieur. Ces régions sont cruciales pour le raisonnement logique et l’inhibition de comportements. D’où une plus grande docilité de l’esprit aux idées suggérées.
Une réalité modulable
Sous hypnose, notre perception même de la réalité se trouve profondément transformée. Il devient possible de contrôler des sensations physiques, de modifier notre expérience du temps ou encore de visualiser des scènes sur commande.
Selon les neuroradiologues, cette malléabilité de l’expérience consciente reposerait sur une dissociation entre régions sensorielles et zones associatives. Ainsi, le cortex visuel primaire serait activé sans input visuel réel, produisant des hallucinations pseudo-perceptives vécues comme réelles.
Une mémoire boostée
Étonnamment, certains chercheurs ont constaté une capacité de remémoration active beaucoup plus importante chez des individus hypnotisés. Ils réussissent mieux à se replonger dans un souvenir ancien.
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L’imagerie fonctionnelle révèle alors un surcroît d’activité dans l’hippocampe et le cortex sensoriel. Certains thérapeutes utilisent d’ailleurs la transe hypnotique en complément pour stimuler les souvenirs oubliés.
Vers de nouveaux possibles thérapeutiques
L’hypnose connaît depuis quelques années un regain d’intérêt pour ses applications en médecine. Elle agirait à la fois sur les manifestations physiques et sur la dimension psychologique de nombreux troubles.
Si son efficacité exacte fait encore débat, les récents travaux sur ses effets neurobiologiques apportent des arguments solides. Ils montrent que les suggestions hypnotiques peuvent entraîner des changements profonds et mesurables dans le fonctionnement cérébral.
