Qu’est-ce que la toxine botulique ?

La toxine botulique est couramment appelée Botox® bien que ce dernier soit en réalité une marque. C’est le produit de comblement de rides de prédilection de beaucoup de gens. En effet, à travers des injections de toxine botulique, la médecine esthétique vient à bout des rides, ces effets de l’âge que l’on n’accepte pas toujours facilement. Aujourd’hui, avant de prendre la décision de prendre ou non rendez-vous pour votre première injection de Botox®, sachez-en un peu plus sur ce produit. Qu’est-ce que la toxine botulique ? Suivez le guide.

La toxine botulique à l’origine du botulisme ?

Avant d’aborder la question purement esthétique de la toxine botulique, abordons brièvement l’origine de la toxine botulique.

Produite par une bactérie appelée Clostridium botulinum, la toxine botulique est avant tout un outil thérapeutique extraordinaire. Depuis de nombreuses années, elle est utilisée sur les enfants atteints de polyhandicap ou de paralysie cérébrale provoquant la spasticité focale des muscles. Les injections de toxine botulique réduisent en effet les contractions musculaires problématiques dont ces patients sont victimes. De ce fait, elle traite également certains tics du visage et les cas de clignements anormaux et incontrôlables des yeux. Les indications sont larges, mais le produit est utilisé entre autres en neurologie, dans la rééducation fonctionnelle, dans l’ophtalmologie et l’ORL.

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D’autre part, la toxine botulique est à l’origine du botulisme, une affection neurologique présentant un risque élevé de mortalité. Mais que ceux qui s’intéressent à l’injection de toxine botulique dans un but purement esthétique se rassurent, le botulisme ne s’attrape absolument de cette manière. En d’autres termes, les injections de botox à des fins esthétiques ne présentent pas de risques connus pour la santé. Le botulisme résulte du développement de la bactérie du Clostridium botulinum dans des aliments mal conservés. Cette maladie est donc provoquée par une intoxication alimentaire.

Qu’est-ce que le Botox® utilisé en médecine esthétique ?

La toxine botulique utilisée en médecine esthétique pour corriger les rides et que nous appelons couramment Botox réduit la contraction des muscles, exactement comme dans son utilisation thérapeutique. La découverte du potentiel esthétique du botox a été fortuite. Tout a commencé au Canada, à la fin des années 1980, quand le Dr Carruthers, ophtalmologiste, découvre que les patients ayant bénéficié d’injections de toxine botulique avaient moins de rides autour de l’œil du côté du visage où l’injection a été réalisée. La première réelle expérimentation esthétique a eu lieu en 1990 à la demande d’une patiente qui lui demande d’harmoniser ses deux yeux.

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Des études plus poussées ont été par la suite menées jusqu’à l’obtention d’une autorisation d’utilisation esthétique du botox par la FDA (Food and Drug Administration), aux États-Unis, en 2002. Depuis, l’utilisation de la toxine botulique pour corriger les rides a connu un engouement sans précédent jusqu’à devenir un véritable phénomène de société. Une autre autorisation a été accordée en 2003. Cette fois, elle a été délivrée par les autorités administratives françaises responsables du contrôle des médicaments. D’autres appellations commerciales ont par la suite vu le jour : Vistabel, Dysport, Xeomin, Bocouture, etc.

En tout cas, la toxine botulique utilisée en médecine esthétique agit principalement sur les rides dynamiques. Celles-ci ont une origine musculaire puisque, rappelons-le, le botox est injecté pour mettre les muscles au repos.

Zoom sur les injections de toxine botulique esthétique

Les injections de toxine botulique se destinent essentiellement aux rides d’expression localisées sur le tiers supérieur du visage. Ainsi, le front est la principale zone traitée par cette méthode phare de la médecine esthétique. Vous pourrez donc y avoir recours pour corriger les rides horizontales du front, celles de la patte d’oie et celles qui se trouvent entre les sourcils.

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Exceptionnellement, les injections sont possibles sur le bas du visage afin de réduire les contractions des muscles masséters. Relativement puissants, ceux-ci élargissent le bas du visage. Dans certains cas, les muscles masséters sont à l’origine d’un bruxisme. Il arrive aussi que le botox soit utilisé au niveau du platysma (muscle du cou) afin de réduire les rides situées sur cette zone. En tout cas, seul le médecin peut définir la possibilité ou non des injections. Soyez donc à l’écoute de ses recommandations pour éviter tout risque sur votre santé.

Quoi qu’il en soit, la toxine botulique relaxe et détend les muscles de manière ciblée. Les rides causées par leur contraction s’estompe alors durant la période où le produit fait effet. Il se dégrade ensuite progressivement dans l’organisme. Et contrairement à certaines idées reçues, les spécialistes fiables peuvent garantir un résultat naturel. Informez-vous donc bien sur les cas déjà traités par le médecin auquel vous vous apprêtez à confier votre peau. Intéressez-vous au résultat obtenu par ses précédents patients. Et surtout, méfiez-vous des praticiens qui acceptent toutes les injections, sans se soucier du résultat. Certes, le rendu final relève surtout de la maîtrise de la technique, mais également de la quantité de produit injecté.

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Important à savoir sur les injections de toxine botulique

La toxine botulique injectée en médecine esthétique ne présente pas de risques ou de dangers particuliers pour la santé. Cependant, il est quand même judicieux d’en connaître les effets indésirables et les éventuelles contre-indications.

Si la séance se passe bien, il n’y a rien à craindre à la suite des injections même si les marques de piqure peuvent rester jusqu’à 30min après la séance. Ainsi, on peut immédiatement reprendre le cours de sa vie en règle générale. Toutefois, pour éviter d’éventuelles complications, il est préférable d’attendre le lendemain de la séance pour faire du sport de manière intensive, pour beaucoup se pencher (et mettre la tête en bas) ou pour s’appuyer sur le visage (en dormant, par exemple) Évitez également de faire des massages faciaux dans la journée.

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Concernant les contre-indications, certains cas sont incompatibles avec le botox :

• Les traitements par aminosides
• La grossesse
• L’allaitement
• Certaines maladies neuro-musculaires
• L’hypersensibilité à la neurotoxine botulique A
• Etc.

Prenez le temps de discuter longuement avec votre praticien pour être sûr que les injections ne vous exposent pas à d’éventuels risques sur la santé.

Saviez-vous que le potentiel « esthétique » de la toxine botulique ne se limite pas au comblement des rides du visage ? Le produit présente également un taux de réussite intéressant dans le traitement de la transpiration excessive, scientifiquement appelée hyperhydrose. Plus d’infos sur le traitement de l’hyperhydrose sur cette publication.